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Bureau d'une blogueuse
Image de Ryan Moreno

News Letter du 31 mai 2025

La pudeur en été : comment apprivoiser son image, pas à pas...

Quand les beaux jours s’installent, les corps se dévoilent davantage.

Pour certain·es, cela rime avec liberté, légèreté.

Pour d'autres, c’est une saison qui ravive la gêne, le regard critique sur soi, les complexes enfouis. Derrière cette tension, il y a souvent un mot que l' on oublie d’ interroger, d'écouter : la pudeur.

La pudeur : une protection ou une prison ?

La pudeur est parfois vue comme une faiblesse, une timidité à dépasser. En réalité, elle est souvent une frontière saine : elle protège notre intimité, notre corps, notre espace psychique.

 

Elle dit : "Je choisis à qui, quand et comment je me montre." Elle n’est pas une honte, elle est une forme de délicatesse.

Mais quand cette pudeur devient rigide, quand elle s’accompagne d’un sentiment de culpabilité ou de dévalorisation, alors elle peut se transformer en enfermement. Ne pas oser se mettre en maillot, éviter les photos, les miroirs, les plages… Ce n’est plus la pudeur qui nous guide, mais la peur du regard de l’autre.

 

Le regard sur soi: un miroir bienveillant ou une loupe déformante ?

Nous grandissons dans une société qui nous pousse à nous observer sans cesse : selfies, stories, likes…

 

L’image de soi devient un objet à modeler, à corriger. Or, cette sur-exposition peut déconnecter du vécu corporel réel. On se regarde de l’extérieur, comme si on devenait spectateur·rice de son propre corps, parfois avec dureté.

La pudeur entre alors en conflit : elle tente de préserver ce corps devenu "visible", alors qu’au fond, il ne demande qu’à être ressenti, habité, et non jugé.

Et si on arrêtait de "travailler" sur soi ?

L’été, c'est la saison des injonctions incompatibles au lâcher-prise et à la paix intèrieure :

"Prépare ton Summer Body", "Sois prêt·e pour la plage", "Accepte-toi !"

 

Même l’acceptation de soi devient une injonction. Comme s’il fallait absolument arriver à une paix intérieure complète pour enfiler un short ou un maillot de bain...

 

Et si, au lieu de "s’accepter", on essayait juste d’écouter ? D’écouter ce que notre corps nous dit : gêne, tension, inconfort… Mais aussi plaisir, détente, légèreté. Car le corps est un langage, pas un objet à améliorer.

Concrètement: 4 situations sensibles, 4 pistes pour ne pas s’enfermer:

Parfois, la pudeur dépasse la simple gêne. Elle peut nous couper de moments de plaisir, de soin ou de lien.

Voici quelques situations courantes, et des pistes pour s’apaiser sans se forcer :

 

 1. Aller à la plage (ou toute situation où l'on "montre" son corps)

Le réflexe : Je me cache, j’évite, ou je me juge.
La piste :

  • Avant d’y aller, choisir une tenue dans laquelle on se sent en sécurité, pas dans celle qu'on devrait porter.

  • Une fois sur place, focaliser son attention sur les sensations agréables : chaleur du soleil, bruit des vagues, rires autour… Revenir au corps vécu, pas au corps regardé.

  • Se rappeler cette phrase : "Mon corps n’est pas un spectacle, c’est un espace de vie."

2. Prendre un rendez-vous médical intime (gynéco, dermato, etc.)

Le réflexe : Je reporte, j’évite, je crains le jugement.
La piste :

  • Se rappeler que le·la professionnel·le ne regarde pas une personne à juger, mais une zone à soigner.

  • Avant la consultation, respirer profondément 3 fois et poser mentalement une intention claire : "Je suis ici pour prendre soin de moi."

  • Si besoin, verbaliser son malaise ("Je suis un peu pudique, je préfère être avertie à l’avance des gestes.") : poser ce cadre est légitime.

3. Être en groupe, en short, en débardeur, ou en activité physique

Le réflexe : Je me compare, je veux me cacher.
La piste :

  • Avant de sortir, écrire une intention bienveillante : "Je me donne le droit d’être là, tel·le que je suis."

  • Pendant, repérer les pensées critiques et les reformuler mentalement : "Je ne suis pas là pour être jolie, je suis là pour être vivant.e et en bonne santé."

4. Se rendre compte qu’on s’empêche de vivre à cause de la pudeur

Le réflexe : Je me prive de certains plaisirs (nager, danser, consulter un médecin, etc.)
La piste :

  • Se demander : "Qu’est-ce que je rate à force de me cacher ? Quel plaisir, quelle liberté, quelle sécurité de santé ?"

  • Puis une phrase à tester : "Je n’ai pas à tout montrer. Mais je peux choisir de ne pas me cacher à moi-même."

 

La Conclusion

 

En conclusion : remettre de la douceur là où la honte s’est installée, c'est le plus beau cadeau que vous puissiez vous faire, et c'est le meilleur moyen de faire la paix avec un corps qui résiste.

La pudeur n’est pas une ennemie. Elle est une boussole intérieure. En l’écoutant, on peut apprendre à se rapprocher de soi-même, à son rythme. Cet été, inutile de s’exposer pour exister. Il suffit d’être là, présent·e à soi, avec délicatesse et bienveillance. 

Virginie DUBARRY

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